La Loi Colla – qu’est-ce qu’elle va changer?
Sur proposition de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Laurette Onkelinx (PS), le Conseil des ministres a approuvé le projet d'arrêté royal relatif à la médecine homéopathique le 12 juillet 2013.
Cet arrêté royal précise les modalités d'exercice de cette pratique non-conventionnelle, déjà proposées par la Loi Colla de 1999.
Qu'est-ce cela va changer ?
Qui peut s'enregistrer comme homéopathe?
L'homéopathie ne peut plus être exercée que par les médecins, les dentistes et les sages-femmes. Ces praticiens doivent répondre aux critères suivants:
- Le praticien doit être accrédité ou reconnu pour sa pratique conventionnelle.
- Le praticien doit suivre des cours de formation continueen médecine conventionnelle (par exemple 20 heures/an pour les médecins).
- Le praticien doit avoir terminé une formation en médecine homéopathique donnée par un organe agréé suivant le programme standardisé et mondialement reconnu.
- Le praticien doit se recycler en permanence en la médecine homéopathique (minimum 10 heures/an).
L'importance de l'enregistrement des homéopathes
La Loi Colla ne parle pas de reconnaissance mais d'enregistrement des praticiens. Seuls les praticiens qui répondent aux critères mentionnés ci-dessus peuvent être enregistrés en tant que médecin-homéopathe, dentiste-homéopathe ou sage-femme-homéopathe.
Il sera facile pour le patient de consulter la liste des praticiens enregistrés par le biais des services de santé et / ou de l'INAMI. L’enregistrement des praticiens agréés est nécessaire pour assurer la sécurité du patient. Le patient a ainsi l'assurance qu'il / elle fait appel à un praticien agréé.
Contrôle de la qualité de formation en homéopathie
A l’heure actuelle, les universités refusent d’organiser une formation en médecine homéopathique.
Par conséquent, la Chambre Homéopathie a proposé que le CEN (Centre Européen de Normalisation) assume le contrôle de la formation organisée par les homéopathes eux-mêmes. Les normes CEN sont des références pour de nombreuses professions et groupes-cibles en Europe.
Le Comité européen pour l'homéopathie (ECH) a initié en mai 2013 le processus de «normalisation» de «Medical Doctors with Additional Qualification in Homeopathy » avec le CEN.
Sur la base des informations recueillies, le CEN établira une «norme», à laquelle un «médecin avec une qualification additionnelle en homéopathie» devra répondre.