Le début

Samuel Hahnemann, né en Saxe le 11 avril 1755, possède pour les études un pouvoir d'assimilation hors du commun.
Enfant prodige, il puise dans l'étude des Anciens les bases de sa formation intellectuelle.

A 12 ans, il traduit le latin et le grec à livre ouvert.
A 18 ans, il parle couramment l'anglais, l'italien et le français. L'étude est pour lui son unique but et aucune connaissance ne le laisse indifférent.
Son professeur Müller le laisse évoluer à son gré, lui procure livres, conseils et directives.

Pour mener à bien toutes ses études, Hahnemann s'impose des règles de travail et de conduite. « J'ai pris l'habitude, écrit-il, de m'imposer de comprendre ce que je lis, plutôt que de lire beaucoup, de lire peu mais correctement et de mettre en ordre dans mon esprit ce que j'ai déjà lu avant de continuer.

De 20 à 23 ans

A 20 ans, quoique pauvre, il part pour Leipzig étudier la médecine. Pour subsister, il donne des leçons de langue, et se livre à des traductions. Chaque livre a droit à sa traduction. Chaque livre qu'il traduit est pour lui l'occasion d'études, de notes, de critiques.

Par ce travail de traductions, il se procure les ressources nécessaires à ses besoins et à ses études. Un seul point l'embarrasse: comment pourra-t-il faire face au double travail: traductions et études médicales?

Il décide de ne dormir qu'une nuit sur deux.

L'un de ses biographes, le docteur de Perry, rappelait plus tard : « Ceux qui, en voyant fumer presque incessamment le vieux docteur, n'ont pu s'empêcher d'observer malicieusement qu'il proscrit l'usage du tabac, devront se rappeler que le pauvre étudiant qui attendait du travail de la nuit son pain du lendemain fut obligé de chercher dans l'habitude de la pipe un moyen de vaincre le sommeil pendant ses laborieuses veillées à la chandelle.»

Après deux ans d'études, il quitte Leipzig pour se perfectionner à Vienne. « C'est grâce au recteur de l'université, le docteur Von Quarin que je dois d'être médecin, déclare-t-il plus tard. »

Après neuf mois d'études sérieuses, pratiquement sans ressource, Hahnemann a la chance d'être présenté par Von Quarin au baron de Bruckenthal, gouverneur de Transylvanie, qui le prend comme bibliothécaire et médecin privé.
Il enrichit ses connaissances en apprenant d'autres langues, acquiert des notions d'arabe, d'hébreu et de chaldique.
Il étudie la botanique, l'astronomie, la mécanique, la métallurgie et la chimie. Il devient un des chimistes les plus réputés de son temps.

De 24 à 26 ans

Le 10 août 1779 il soutient sa thèse de doctorat à l'Université d'Erlangen.
Au printemps 1781, il s'installe à Desseau, y rencontre le pharmacien Hasseler qui lui ouvre son laboratoire où il peut s'adonner à la recherche en chimie.
A Gommern, Hahnemann commence la traduction des « procédés Chimiques » du français Demachy, y ajoute des observations personnelles, et en fait un traité de première importance pour l'époque (nous sommes en 1783).

De 27 à 39 ans

De 1785 à 1789, tout en exerçant la médecine, il fait paraître plus de 2000 pages de textes, de traductions, de travaux originaux.
De 1789 à 1792, il publie peu de travaux personnels, mais s'occupe de traductions de l'anglais, français et italien. Entre autre :
en 1791 traduction de l'anglais et annotations du « Traité de chimie médicale et pharmaceutique » du Dr Monro en 2 volumes.
1793 compilation de la première partie du dictionnaire de pharmacie « Apotheker Lexikon »

A 40 ans

1794 Compilation de la seconde partie du dit ouvrage.
Près de 5000 pages de textes de chimie, médecine, agriculture, le font apprécier de plus en plus des milieux scientifiques et médicaux de son temps.
Il souffre cependant de son impuissance à guérir ses semblables et amis et est obsédé par l'intuition qu'il existe un moyen de guérison simple mais méconnu.

A 45 ans

A Stoetteritz traduisant La "Matière Médicale" de l'Ecossais Cullen, il est frappé par la description des propriétés du quinquina, et par l'incohérence des explications qu'on en donne.
Il décide de l'expérimenter sur lui-même...
De là à se souvenir d'Hippocrate et de Paracelse, qui avaient déjà énoncé la loi d'analogie, il n'y avait qu'un pas pour un tel génie!

Il pouvait s'arrêter à cette première constatation, mais il comprend, et c'est là que son œuvre est capitale, que la loi de similitude ne peut lui donner des résultats thérapeutiques s'il ne cherche pas à l'étendre, et surtout à l'appuyer sur une véritable expérimentation généralisée.

Navigation

  1. Introduction
  2. Origine de l'homéopathie
  3. Docteur Samuel Hahnemann
    1. La vie de Hahnemann
    2. L’oeuvre de Hahnemann
    3. La Pharmacologie de Hahnemann
  4. L'Homeopathie en Belgique
    1. Les pionniers de l'Homeopathie en Belgique
    2. Les premières confrontations (1849 - 1850)
    3. Les associations Homeopathiques Belges
      1. Les premiers pas...
      2. Le Cercle médical homéopathique des Flandres (1872-1920)
      3. La Société Royale Belge d'Homéopathie (1920-…)
      4. L’Association Homéopathique Belge (1926-1976)
      5. La Fédération Médicale Homéopathique Belge (1970-...)
      6. Unio Homoeopathica Belgica - UNIO
      7. Les Amis de l'homéopathie
    4. L'enseignement de L'Homeopathie au vingtième siècle
    5. Les pharmacies Homeopathiques en Belgique
  5. European committee for Homeopathy (E.C.H.)
  6. Liga Medicorum Homeopathica Internationalis (L.M.H.I.)
  7. Bibliographie